Archives : MagMell Dabols — Journal d'une déchéance

Jour 1

Je pense que si vous lisez ce présent journal, vous êtes une de mes anciennes connaissances ou un simple chanceux ayant trouvé ce journal. J'ose espérer que vous ne soyez pas un chanceux. Mais toutefois, dans le doute, je préfère me présenter.
MagMell Dabols, 37ans de corps gobelin, 37ans en ce jour où j'arrive à la fin de mon règne d'Artholio, 37ans. 1m62, 46kg en ce jour.
Je fus un grand empereur il y a de celà quelques années. Je le suis toujours même si quelques incidents diplomatiques et personnels me sont arrivés depuis. Je ne possède certes plus beaucoup de titres mais l'on me considère toujours comme l'ancien Monarque. Parfois.
Je suis ici en mission.
Enfin, je suis sensé être en mission. L'ancienne alliance m'a envoyé ici pour déterminer tout ce qui concerne cette planète. L'Empire va mal et change.
Je ne pense pas qu'il tiendra encore longtemps et mes chers amis, toujours aux sièges du Conseil, tentent vainement de redonner des couleurs au blason d'une alliance en chute.
Foutaises...
Je m'exile donc volontairement sur cette planète. Mon Artholio est loin. Ici, je suis seul mais je me sens attiré par cet endroit. Il a quelque chose de connu. Une chose qui m'oppresse et qui m'empêche de rester plus longtemps avec le reste de cet univers.
Bref, voici le pourquoi de ma venue.
Mais il se fait tard. Je m'en vais. La ville la plus proche est à quelques kilomètres, si je m'endors ici dans le désert, je risque de ne pas tenir la nuit.

Jour 2

Le jour se lève enfin. Je n'ai pas réussi à dormir, trop de pensées s'encombrent dans ma tête. Je cherche désespérement un guide pour m'emmener à travers le désert. Il y a peu de volontaires. Le désert est ici dangereux. Mortel.

Le premier soleil est à son Zénith. Le second se lève à peine et la lumière devient vraiment éblouissante. J'ai enfin trouver mon guide. Un jeu homme. 23ans, disant connaître le désert comme sa poche. J'espère que ce n'est pas un escroc. Je n'ai pas envie de me battre dans ce pélerinage vers l'inconnu. Il se nomme Huilth. Huilth Fleg. Il me fait penser aux anciens nomades de Maglion, près du Palais de Mar-Aj.
Souvenirs...tu me manques...Tifania...

Le premier soleil se couche quand l'autre pointe au-dessus de nos têtes. Je ne m'habitue pas à ce rythme solaire.
Nous partons demain. Huilth a trouvé une petite caravane et j'ai dû payer une somme faramineuse pour un transport si peu confortable. Mais l'argent ne compte pas.

Jour 3

Nous sommes enfin en route et un autre personnage a demandé à faire le voyage du désert. Il est étrange, ses habits le couvre entièrement de tissu noir et brun. On ne voit que ses yeux brillants, quand il n'a pas la tête baissée. Un homme bien étrange.

Celà fait dejà quelques heures que nous ne voyons plus la ville et les dunes d'un doux beige englobent la vue. Les soleils tapent si forts que je suis obligé de me couvrir.
L'inconnu n'a toujours pas ouvert la bouche.
Mais je me doit de cataloguer la faune et la flore.
La flore y est peu présente. Par-ci, par-là quelques plantes jaunâtres, typiques de la région, appellées Fillis. Elles n'ont rien de spectaculaire mais Huilth m'a expliqué qu'elles possédent des vertues de régénération.
J'en ai rapporté quelques échantillons. Si toutefois je reviens...

La faune quant à elle se fait discrète. Je n'ai vu que deux types de créatures. Des petites créatures quadripèdes, l'air hargneux et les dents dehors. Huilth m'a demandé de ne pas les approcher de trop près. Elles sont dangereuses et toujours affamées.
Je préfère suivre ses conseils.
L'autre créature est petit et bipède. Elle ne pointe le bout de son nez qu'à la tombée de la nuit pour chasser les insectes. On dirait une sorte de fouine.

Le reste de la journée est fade. Il ne se passe rien.

Jour 4

Dunes à perte de vue.
La traversée se fait plus longue que prévu...je ne sais pas vraiment quand je vais arriver. Je ne sais même pas ce que je vais trouver...
Enfin...
Je crains fort de découvrir un Passage...je ne suis pas sûr d'en avoir envie. Ni d'être prêt.

Milieu de journée. Nous passons devant un campement nomade. Ses occupants sont appellés les Julthus. Je ne vois pas comment ils survivent ici tout au long de l'année. Les points d'eau sont très rares.
Nous camperons avec eux pour la nuit.

Jour 5

Cette nuit fut calme et reposante mais je crains fort que cette tranquilité environnante ne dure pas plus longtemps. Au loin, l'on ne peut rien y voir. Le sable tourbillone, emporté par le vent.
Nous ne bougerons pas d'ici pendant plusieurs jours me dit Huilth.
Il va falloir prendre notre mal en patience et attendre.
Attendre.
Mais la tempête de sable s'approche petit à petit vers nous, il faut préparer le campement pour la nuit.

Jour 6

La nuit a été très agitée, je n'ai pas vraiment dormi à vrai dire. La tempête de sable n'est qu'à quelques kilomètres, elle arriva ce soir près du campement.
Avec un peu de chance elle nous contournera mais j'en doute fort.

Premier véritable obstacle de mon périple vers l'inconnu...

Jour 7

Nous...sommes en pleine tempête...

Impossible de continuer à écrire...

Jour 8

La tombée de la nuit. Nous allons enfin pouvoir nous reposer de cette journée épuisante.
La tempête n'a pas cessé de faire rage, aujourd'hui. Nous avons perdu une bonne partie de l'équipement et le moteur de la caravane est plein de sable.
Il va encore falloir attendre. Nous ne reprondrons pas la route avant demain après-midi. Après-midi...disons, quand le premier soleil commencera à se coucher et où le second atteindra le zénith.
Cet éclairement incessant m'est encore difficile à supporter malgré les plusieurs jours dejà passer en-dessous des deux soleils. Les vraies nuits noires ne durent pas plus de quelques heures...difficile de trouver le sommeil.

Mais je repense au moteur de la caravane. J'ai demandé à Huilth pourquoi nous n'avions pas pris d'aérotransport. Les glisseurs sont les appareils les plus adaptés pour une marche telle que la nôtre.
Il m'a répondu simplement : "C'est trop cher."
La pauvreté de cette planète...

Jour 9

Un évenement assez étrange est arrivé aujourd'hui. Nous avancions lentement comme à l'accoutumée, la journée s'annonçait simple et ennuyeuse. Le désert était éblouissant par l'éclat des soleils, la chaleur rendait le paysage flou et mouvant.
J'étais dans le fond de la caravane et je regardais en arrière. Huilth maneuvrant entre les dunes et Avaras, le seul mot que nous avions réussit extirper à l'inconnu, son nom, sombrait dans une sorte de stase.
Des dunes, des dunes et des dunes. Mon regard fixait l'horizon, n'ayant rien d'autre à regarder. Dans la buée de chaleur qui se dégageait, je me surpris à me frotter les yeux de peur de devenir paranoïaque...
Le désert doré se présentait vide devant moi si ce n'est...une forme noire. Une forme vaguement humaine pourvue de 4 grands semblant d'ailes. Je n'en croyais d'abord pas mes yeux, pensant à un mirage. Mais je la contemplais déjà depuis quelques minutes quand elle disparût.
Etrangement, cette vision me rappella une ancienne légende de créatures humaines ailées. Créatures à pouvoirs divin, reliés étroitement à une ancienne religion oubliée ne possédant maintenant que quelques fidèles. Ces créatures étaient appellés, Archras. Ils sont sensé garder les portes d'une autre terre plus florissante et plus belle que tout. Ce pourrais-ce que ce voyage m'amène vers ce paradis gardé?
Et si cette religion parlait simplement d'un Passage gardé par ces mystérieuses créatures?
Je peux tout imaginé...

Jour 10

Je me pose encore des questions sur cette silhouette...mais la journée fût trop mouvementée pour continuer à y penser.
La caravane roulait à son allure habituelle. Nous nous rapprochions de falaises brunes et ocres. Ca changeait des dunes...
Huilth conduisait paisiblement puis le sol se mit à trembler. une grande fissure perçat le sol et la caravane fût happée par le vide. Nous avons pu tous sauter à temps. Heureusement.
Nous avions perdu la moitié de nos vivres et il nous restait deux blasters et un fusil balka.
Peu de choses pour survivre dans le désert pendant encore une durée indéterminée.
La ville la plus proche est à plusieurs dizaines de milles, il va falloir se dépêcher si nous ne voulons pas mourir ici...

Jour 11

Nous sommes exténués. Huilth et moi en tout cas. Avaras ne présente aucun signe de fatigue.
Cet homme, si t'en est que c'est un homme, ne parle pas, ne se fatigue pas, n'a pas l'air de penser et on se demanderait presque si il respire...j'ai des doutes sur son humanité.

La journée est une longue marche vers le Nord du désert. Nous devrions arriver bientôt à la ville-plate-forme : Veleria.
Dès que nous serons là-bas, tout ira mieux.
Mais pour l'instant, nous vivons un calvaire.

Jour 12

Je me demandes si Huilth connais la route...
Nous errons dans le désert en apercevant toujours rien. il nous reste encore deux jours de vivres et d'eau.
Je ne comptes pas mourir ici.
Veleria ne doit plus être très loin...je l'espère.

Jour 19

Je peux enfin réecrire dans ce journal... après une semaine en temps planétaire local, nous avons enfin trouvé Veleria. La ville est comme une gigantesque poubelle. Je m'atendais à autre pour une ville caractérisée par son importante position et son peuplement plutôt élevé.
Je m'attendais peut-être à une vie rêvée sur un îlot de civilisation en plein milieu d'un désert. C'est loin d'être le cas. Heureusement que l'hôtel où nous passons la nuit est plutôt correct...pour la ville.
Les jours passés dans le désert ont été difficiles. Après l'épuisement de nos vivres le 16ème jour, nous avons marcher jusqu'à épuisement. Heureusement pour nous, un groupe de patrouille des environs de Veleria nous ont trouvé. Nous avons pu être soignés, sauf Avaras, qui ne semblait souffrir d'aucun mal...
2 jours plus tard nous voilà dans l'hôpital de Veleria où nous y passons, Huilth et moi, une nuit.
Le lendemain, donc ce jour-ci nous avons retrouvé Avaras en ville pour trouver un nouveau moyen de transport.

Jour 20

Nous partons enfin de Veleria. A destination d'Artholio. Notre direction n'est plus nul part.
A Veleria, Johnson a débarqué, Johnson étant mon bras droit depuis plusieurs années, depuis mon arrivée à Artholio-Majoreth jusqu'à aujourd'hui, même si ous avons des routes différentes...
Johnson a donc débarqué à Veleria me pressant de rentrer à Artholio rapidement. Celà paraissait pressant...mais comment pouvais renoncer à ce voyage?
Johnson était ferme et apparement inquiet. Que se passait-il?
Ma curiosité envers le rien et envers l'inconnu familier me tiraillait. J'optais pour la valeur plus sûre d'un inconnu familier. Je partais sur des bases connues, au moins.
Une navette affrétée pris son envol, m'emportant moi et Johson vers Artholio...